Fiscalité en cas de décès du conjoint : obligations et exemptions

Fiscalité en cas de décès du conjoint : obligations et exemptions

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Le décès d’un conjoint est un événement traumatisant qui a des conséquences non seulement émotionnelles, mais également administratives et fiscales. En effet, le conjoint survivant doit faire face à plusieurs obligations déclaratives et il peut également bénéficier de certains exemptions et exonérations en matière de succession. Cette complexité peut paraître accablante en pleine période de deuil. Cet article se propose donc de clarifier les règles fiscales en vigueur pour aider les personnes concernées à mieux comprendre leurs obligations.

Conséquences fiscales du décès d’un conjoint

Conséquences fiscales du décès d'un conjoint

Divisions des revenus avant et après le décès

L’année du décès, le conjoint survivant doit réaliser deux déclarations de revenus séparées. La première concerne la période précédant le décès et prend en compte les revenus du couple. La seconde, par contre, ne concerne que les revenus du conjoint survivant après le décès. Ces deux déclarations doivent être réalisées l’année suivante, généralement en mai.

Signalisation du décès aux services fiscaux

Il est impératif de signaler le décès à l’administration fiscale dans un délai de 60 jours. Ainsi, le prélèvement à la source sera ajusté selon la nouvelle situation familiale. Il est aussi important d’informer rapidement les autres organismes sociaux tels que les caisses de retraite ou les organismes d’assurance maladie.

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Les obligations déclaratives après le décès

Les obligations déclaratives après le décès

La déclaration de succession

Tout décès doit faire l’objet d’une déclaration de succession, même si la totalité des biens est transmise au conjoint survivant. Cette déclaration permet d’inventorier les biens du défunt et de calculer les éventuels droits de succession à payer. Elle doit être faite dans les six mois suivant le décès pour un décès survenu en France, et dans l’année pour un décès survenu à l’étranger.

La dernière déclaration de revenus

La dernière déclaration de revenus du défunt est une obligation fiscale. Il est également recommandé de contacter rapidement un notaire pour faciliter ces démarches administratives.

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Exemptions et exonérations possibles en succession

Exemptions et exonérations possibles en succession

Exonération totale des droits de succession pour le conjoint survivant

En France, le conjoint survivant bénéficie d’une exonération totale des droits de succession, tout comme le partenaire pacsé. Ceci signifie qu’il peut hériter sans avoir à payer aucun droit, quel que soit la valeur des biens reçus.

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Abattements spécifiques et réductions de droits

Certains héritiers peuvent bénéficier d’abattements spécifiques et de réductions de droits en fonction de leur lien de parenté avec le défunt. Par exemple, les enfants bénéficient d’un abattement de 100 000 euros sur la part qu’ils reçoivent.

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Régimes spéciaux et cas particuliers

Cas des couples non mariés

Les couples non mariés ne bénéficient pas du même régime fiscal que les couples mariés. En effet, en l’absence de mariage ou de PACS, le conjoint survivant doit payer des droits de succession. Il est donc recommandé aux couples non mariés d’anticiper cette situation par un testament ou une donation au dernier vivant.

Le cas des donations entre époux

Les donations entre époux peuvent être une autre manière d’optimiser la transmission du patrimoine. Elles permettent au conjoint survivant d’avoir plus de choix dans l’héritage qu’il va recevoir.

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Pour résumer, après le décès d’un conjoint, certaines obligations fiscales doivent être respectées. Cependant, il existe aussi des exemptions et exonérations qui peuvent alléger le fardeau fiscal du conjoint survivant. Dans tous les cas, il est recommandé de se faire accompagner par un notaire ou un conseiller fiscal pour naviguer dans ce processus complexe et faire les meilleurs choix possibles.

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